Socialement bien intégré et souvent marié, âgé de 18 à 35 ans, le pyromane commet des actes incendiaires répétés, en augmentant leur intensité. Les déclencheurs psychologiques évoqués par les auteurs sont principalement l’ennui et le stress, et presque tous parlent de soulagement juste après le passage à l’acte, suivi d’une importante détresse vécue après coup (90,5%). Alors, incendiaires et pyromanes, des criminels comme les autres ?

Devant la multiplication des cas et l’ampleur des dégâts causés par les actes délibérés de boutage de feux, la psychiatrie et la psychologie forensique s’intéressent depuis une dizaine d’années aux profils des auteurs d’actes incendiaires. La préméditation et la planification sous-tendues par la réalisation de tels actes, l’expertise nécessaire à une mise à feu contrôlée, l’évaluation des conséquences par l’auteur, sa proximité géographique avec les faits, ainsi que l’importante occurrence de copycats pour ce type de crimes, en font actuellement un sujet à part entière en criminologie contemporaine. Autant de dimensions pouvant représenter de forts enjeux pour la résolution de dossiers d’enquêtes, et être intégrées dans les investigations et les interventions sur le terrain.